Vers un visa indien à l’arrivée en aéroport au 1er mai 2015 ?
Les négociations se poursuivent entre les syndicats français de professionnels du tourisme et les autorités indiennes, afin d'éviter la mise en place du visa biométrique à compter du 1er mai pour se rendre en Inde. Il semblerait d’après nos informations que l’on se dirige plutôt vers l’obtention de visas directement à l’arrivée dans les aéroports indiens, comme c’est le cas pour les ressortissants d'autres pays.
Mise à jour le : 23/03/2015
Depuis de nombreuses années, il est obligatoire d’obtenir un visa avant le départ afin de se rendre en Inde. Les démarches d’obtention pouvaient se faire à distance via des tiers, comme un proche ou encore une agence telle que RapideVisa. Or début décembre 2014, l’ambassade d’Inde annonçait qu’au 1er janvier 2015 la prise d’empreinte allait devenir obligatoire pour obtenir un visa indien, obligeant ainsi chaque voyageur à se déplacer en personne dans un centre de visa indien VFS. Dix jours plus tard, volte-face des autorités indiennes : face aux plaintes des professionnels du tourisme,
la mesure a été reportée au 1er mai 2015.
Les syndicats touristiques français tels que la PATA, le SNAV et le SETO, négocient depuis décembre 2014 auprès des autorités indiennes - aussi bien consulaires à Paris que ministérielles à New Dehli - pour empêcher l’obligation de prise d’empreintes avant le départ pour demander un visa indien. Cette mesure serait en effet dramatique pour la vente de voyages en Inde, aussi bien touristiques que d’affaires, tant il est contraignant de devoir se rendre personnellement dans un centre de visa indien pour obtenir son visa. Il est ainsi demandé par les syndicats que le visa s'obtienne directement à l’arrivée en Inde, comme c’est le cas pour les ressortissants d’une quarantaine d’autres pays dont l'Allemagne, la Norvège, le Brésil, les USA ou encore la Russie. Il suffirait alors d'obtenir avant le départ une simple "Electronic Travel Authorisation" (ETA) après avoir rempli un formulaire en ligne, puis d'obtenir un "Visa on Arrival" sur place.
D’après nos informations, il semblerait que les négociations soient en bonne voie pour que la France intègre cette liste de pays dont les ressortissants peuvent obtenir leur visa en aéroport indien, sans avoir à se déplacer personnellement avant le départ dans un des centres de visas, gérés par la société VFS, pour une prise d’empreintes.
Il semblerait aussi que le sujet des visas ait été évoqué lors de la visite en Inde du Ministre français des Affaires Etrangères Laurent Fabius début février. On peut toutefois penser que les discussions avec le gouvernement indien aient surtout porté sur la conférence "Paris Climat 2015" et sur la vente d'avions Rafales, autres sujets d'actualités importants pour le gouvernement français.
Cet optimisme peut toutefois être limité par trois facteurs pouvant entraver cette décision de visas à l’arrivée :
Premièrement, début décembre 2015, lors d’une réunion entre les professionnels du tourisme et les autorités indiennes à laquelle nous étions présents, la raison évoquée par les Indiens pour justifier la mise en place de la prise d’empreinte obligatoire avant le départ en Inde était le risque terroriste. Cette nouvelle règle devait permettre de mieux contrôler les flux de voyageurs en séjour ou en transit en Inde. Beaucoup dans l’assistance étaient surpris d’un tel argument, discriminatoire pour les Français alors que d’autres nationalités peuvent obtenir leurs visas à l’arrivée en Inde. Aujourd’hui et notamment après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher de janvier 2015, ce risque peut être reconsidéré surtout quand on connaît la nature des relations entre l’Inde et le Pakistan voisin. Il semblerait toutefois que ce contexte actuel n’aurait pas d’influence sur la décision indienne d’accepter d’intégrer la France à sa liste de pays pouvant obtenir des visas directement en Inde.
Deuxièmement, l’autre frein potentiel à cette décision de visas à l’arrivée réside dans l’existence du contrat signé entre le gouvernement indien et la société VFS Global (filiale du groupe Kuoni) pour gérer cinq centres de visas en France (à Paris, Bordeaux, Marseille, Strasbourg et Lyon). Ce contrat a été signé jusqu’en 2018 et les quatre centres de visas supplémentaires au centre parisien déjà existant ont été ouverts début 2015. Si la mesure de visas à l’arrivée était adoptée, quid de la rupture du contrat avec VFS et de ses conséquences ? (location des locaux, achat de matériel, embauche de personnels, etc). A combien se chiffrerait la perte pour les autorités indiennes ? Nous avons déjà connu en France de tels retournements, comme par exemple avec l’Exotaxe suspendue début 2015 malgré un contrat de 800 millions d’euros signé avec la société Ecomouv’ qui devait la gérer.
Enfin, un autre point d'interrogation concerne la gestion logistique des visas à l'arrivée par les douanes indiennes. Comment vont-elles pouvoir traiter sur place la délivrance de 250 000 visas par an aux Français ? Ce nombre de voyageurs, en hausse ces dernières années, fait de la France le pays européen à envoyer le plus de touristes en Inde. On imagine ainsi facilement les immenses files d'attentes à la sortie des avions. En effet, en plus du fait que cette solution empêche pour les Indiens tout contrôle réel de chaque demande de visa, un aéroport tel que celui de New-Delhi sera-t-il suffisamment adapté dès le 1er Mai pour traiter un tel volume de demandes de visas ? Cette question est d'autant plus problématique quand on sait que la plupart des Français partent en Inde en Hiver, essentiellement entre les mois d'Octobre et Avril. Un immense afflux de voyageurs débarquera alors chaque jour en Inde avec des autorisations électroniques de visa - parfois 2000 à 3000 Français par jour répartis dans 3 ou 4 aéroports seulement - et il faudra que la validation et l'apposition du visa soient aussi rapides que le simple coup d'oeil réalisé jusqu'à présent sur le visa obtenu avant le départ. Dans ce contexte, si cette solution était retenue, on peut espérer que les Français auront toujours la possibilité d'obtenir leur visa avant le départ, comme ils le faisaient jusqu'à présent, pour partir en Inde l'esprit tranquille.
Si l’objectif idéal visé par les syndicats touristiques est la possibilité d’obtenir son visa à l’arrivée en Inde, le but est avant tout d’éviter que les voyageurs se déplacent en personne dans les centres de visas VFS pour y déposer leurs empreintes. Ainsi le report du visa biométrique, c'est-à-dire le maintien de la situation actuelle, avec la possibilité de confier son passeport et son formulaire de visa à un tiers ou une agence de visas, serait une victoire pour les syndicats, et pour les Indiens la possibilité d’étudier les nombreuses demandes de visas avant le départ plutôt qu’en aéroport. Cette solution ne freinerait ainsi pas la hausse des voyages de Français vers l’Inde.
Nous vous tiendrons informés de la suite des négociations.
Mise à jour : Conformément à nos prévisions, les autorités indiennes ont annulé la mesure de prise d'empreinte et de photo biométrique avant le départ pour les Français.
Obtenez obtenez votre visa pour l'Inde sans vous déplacer en faisant appel à RapideVisa, qui reste agrée auprès de VFS et du Consulat de l'Inde.
© RapideVisa. Reproduction autorisée si l'article est cité en lien.
Prises d’empreintes avant le départ, ou visa à l’arrivée ?
Les syndicats touristiques français tels que la PATA, le SNAV et le SETO, négocient depuis décembre 2014 auprès des autorités indiennes - aussi bien consulaires à Paris que ministérielles à New Dehli - pour empêcher l’obligation de prise d’empreintes avant le départ pour demander un visa indien. Cette mesure serait en effet dramatique pour la vente de voyages en Inde, aussi bien touristiques que d’affaires, tant il est contraignant de devoir se rendre personnellement dans un centre de visa indien pour obtenir son visa. Il est ainsi demandé par les syndicats que le visa s'obtienne directement à l’arrivée en Inde, comme c’est le cas pour les ressortissants d’une quarantaine d’autres pays dont l'Allemagne, la Norvège, le Brésil, les USA ou encore la Russie. Il suffirait alors d'obtenir avant le départ une simple "Electronic Travel Authorisation" (ETA) après avoir rempli un formulaire en ligne, puis d'obtenir un "Visa on Arrival" sur place.
D’après nos informations, il semblerait que les négociations soient en bonne voie pour que la France intègre cette liste de pays dont les ressortissants peuvent obtenir leur visa en aéroport indien, sans avoir à se déplacer personnellement avant le départ dans un des centres de visas, gérés par la société VFS, pour une prise d’empreintes.
Il semblerait aussi que le sujet des visas ait été évoqué lors de la visite en Inde du Ministre français des Affaires Etrangères Laurent Fabius début février. On peut toutefois penser que les discussions avec le gouvernement indien aient surtout porté sur la conférence "Paris Climat 2015" et sur la vente d'avions Rafales, autres sujets d'actualités importants pour le gouvernement français.
Des obstacles au visa indien à l’arrivée : le risque terroriste, le contrat VFS et la gestion sur place
Cet optimisme peut toutefois être limité par trois facteurs pouvant entraver cette décision de visas à l’arrivée :
Premièrement, début décembre 2015, lors d’une réunion entre les professionnels du tourisme et les autorités indiennes à laquelle nous étions présents, la raison évoquée par les Indiens pour justifier la mise en place de la prise d’empreinte obligatoire avant le départ en Inde était le risque terroriste. Cette nouvelle règle devait permettre de mieux contrôler les flux de voyageurs en séjour ou en transit en Inde. Beaucoup dans l’assistance étaient surpris d’un tel argument, discriminatoire pour les Français alors que d’autres nationalités peuvent obtenir leurs visas à l’arrivée en Inde. Aujourd’hui et notamment après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher de janvier 2015, ce risque peut être reconsidéré surtout quand on connaît la nature des relations entre l’Inde et le Pakistan voisin. Il semblerait toutefois que ce contexte actuel n’aurait pas d’influence sur la décision indienne d’accepter d’intégrer la France à sa liste de pays pouvant obtenir des visas directement en Inde.
Deuxièmement, l’autre frein potentiel à cette décision de visas à l’arrivée réside dans l’existence du contrat signé entre le gouvernement indien et la société VFS Global (filiale du groupe Kuoni) pour gérer cinq centres de visas en France (à Paris, Bordeaux, Marseille, Strasbourg et Lyon). Ce contrat a été signé jusqu’en 2018 et les quatre centres de visas supplémentaires au centre parisien déjà existant ont été ouverts début 2015. Si la mesure de visas à l’arrivée était adoptée, quid de la rupture du contrat avec VFS et de ses conséquences ? (location des locaux, achat de matériel, embauche de personnels, etc). A combien se chiffrerait la perte pour les autorités indiennes ? Nous avons déjà connu en France de tels retournements, comme par exemple avec l’Exotaxe suspendue début 2015 malgré un contrat de 800 millions d’euros signé avec la société Ecomouv’ qui devait la gérer.
Enfin, un autre point d'interrogation concerne la gestion logistique des visas à l'arrivée par les douanes indiennes. Comment vont-elles pouvoir traiter sur place la délivrance de 250 000 visas par an aux Français ? Ce nombre de voyageurs, en hausse ces dernières années, fait de la France le pays européen à envoyer le plus de touristes en Inde. On imagine ainsi facilement les immenses files d'attentes à la sortie des avions. En effet, en plus du fait que cette solution empêche pour les Indiens tout contrôle réel de chaque demande de visa, un aéroport tel que celui de New-Delhi sera-t-il suffisamment adapté dès le 1er Mai pour traiter un tel volume de demandes de visas ? Cette question est d'autant plus problématique quand on sait que la plupart des Français partent en Inde en Hiver, essentiellement entre les mois d'Octobre et Avril. Un immense afflux de voyageurs débarquera alors chaque jour en Inde avec des autorisations électroniques de visa - parfois 2000 à 3000 Français par jour répartis dans 3 ou 4 aéroports seulement - et il faudra que la validation et l'apposition du visa soient aussi rapides que le simple coup d'oeil réalisé jusqu'à présent sur le visa obtenu avant le départ. Dans ce contexte, si cette solution était retenue, on peut espérer que les Français auront toujours la possibilité d'obtenir leur visa avant le départ, comme ils le faisaient jusqu'à présent, pour partir en Inde l'esprit tranquille.
La solution intermédiaire : le report de décision par l’ambassade d’Inde, donc le statut quo
Si l’objectif idéal visé par les syndicats touristiques est la possibilité d’obtenir son visa à l’arrivée en Inde, le but est avant tout d’éviter que les voyageurs se déplacent en personne dans les centres de visas VFS pour y déposer leurs empreintes. Ainsi le report du visa biométrique, c'est-à-dire le maintien de la situation actuelle, avec la possibilité de confier son passeport et son formulaire de visa à un tiers ou une agence de visas, serait une victoire pour les syndicats, et pour les Indiens la possibilité d’étudier les nombreuses demandes de visas avant le départ plutôt qu’en aéroport. Cette solution ne freinerait ainsi pas la hausse des voyages de Français vers l’Inde.
Nous vous tiendrons informés de la suite des négociations.
Mise à jour : Conformément à nos prévisions, les autorités indiennes ont annulé la mesure de prise d'empreinte et de photo biométrique avant le départ pour les Français.
Obtenez obtenez votre visa pour l'Inde sans vous déplacer en faisant appel à RapideVisa, qui reste agrée auprès de VFS et du Consulat de l'Inde.
© RapideVisa. Reproduction autorisée si l'article est cité en lien.